L'anacardier (Anacardium occidentale) ou pommier-cajou, est un arbre de 4 à 5m de hauteur qui produit la pomme de cajou et la noix de cajou.
La noix de cajou ou anacarde pousse en premier. Lorsqu'elle atteint son volume maximum, son pédoncule se développe considérablement et rapidement pour se transformer en une "pomme cajou", aussi appelée « faux fruit ». La noix perd alors de l'humidité ce qui la fait rétrécir et durcir. Elle ne représente plus que 10 % du poids du fruit complet. Ce fruit (au sens botanique) de l’anacardier est une drupe dont la coque est composée de deux coquilles, l'une à l'extérieur de couleur verdâtre et fine, l'autre interne de couleur brune et dure, séparées par une structure à cavités qui contient une résine phénolique caustique constituée principalement d'acide anacardique, de cardanol appelée baume de cajou. Au centre de la noix se trouve une seule amande en forme de demi-lune d'environ trois centimètres de longueur, entourée d'une pellicule blanche. C'est la « noix de cajou », vendue dans le commerce.
Plusieurs études épidémiologiques et cliniques associent une consommation régulière de fruits à écale et oléagineux (noix de cajou, pistaches, pignons, amandes, noix du Brésil, macadémias, noisettes, noix, noix de pécans…) à divers bienfaits pour la santé. Ils auraient un effet hypocholestérolémiant et ils diminueraient le risque de maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2, de calculs biliaires et d’ablation de la vésicule biliaire, et de cancer du côlon chez la femme. La quantité de fruits à écale et oléagineux à consommer pour obtenir des bénéfices santé équivaut, dans la plupart des études, à environ cinq portions de 30 g par semaine.
La pomme de cajou
La pomme de cajou est très juteuse, sucrée, légèrement parfumée, acide et très riche en Vitamine C (9 fois plus que l’orange).
Dans certains pays, la pomme de cajou est assez négligée sur le plan commercial, comparée à la noix de cajou. C’est un pseudo-fruit fragile, très juteux et fibreux, qui se transporte difficilement et devait jadis être consommé localement. De plus il n’est pas apprécié par tous les consommateurs en raison de son goût aigre et astringent ou en raison de sa texture, il est jugé : « très fibreux et vaguement cotonneux, comme une barbe à papa qui, au lieu de s’évanouir en bouche, deviendrait des fibres et de l’eau ».
Mais d’autres pays, plutôt que de laisser les pommes-cajou pourrir dans les vergers, on s’est efforcé de trouver les traitements les rendant plus acceptables sous forme de jus, de sirop de bonbons, de boisson alcoolisée obtenue par fermentation de jus de pomme-cajou qui est une boisson pétillante de 10−12 °C qui s’améliore et devient rougeâtre en vieillissant. Ces vins de cajou se rencontrent aussi dans de nombreux pays (Bénin, Guinée-Bissau…). Lorsqu’on distille cette boisson fermentée, on obtient un alcool fort, comme le feni à Goa en Inde ou le Muchekele (en langue Makua) au Mozambique.
Les fibres, résidus du fuit préssé peuvent être utilisées dans l’alimentation animale.
Le tégument entourant l'amande
La pellicule entourant l'amande est un tégument (ou testa) brun rougeâtre, riche en tanins condensés, en composés phénoliques qui sont des flavanols, représentant 40 % des phénols totaux de la noix de cajou. Les noix commercialisées sont parfaitement blanches et débarrassées de leur tégument qui est ensuite brûlé comme la coque ou utilisé en tant que complément à l'alimentation du bétail.
La coque
Quand on la casse pour en extraire l’amande, la coque produit un liquide caustique, fortement irritant pour la peau qui à la longue, peut provoquer de graves brûlures. Les ouvriers des fermes qui manipulent les noix de cajou souffrent d’érythèmes, d’œdèmes, de papulo-vésicules et mêmes d’ulcérations dans les zones cutanées exposées. La coque sert ensuite comme matériau de chauffage pour les fours utilisés dans le traitement des noix (traitement industriel).
Mais la simple combustion de l'huile contenue dans les coques pose des problèmes environnementaux tels que des fumées acides nocives pour l'homme et l'environnement. On recommande de procéder plutôt à une pyrolyse, ce qui permet également de brûler moins de bois.
Le baume de cajou
La résine appelée « baume de cajou » (en anglais Cashew Nut Shell Liquid CNSL) contenue dans la coque, est un sous-produit important de la production de noix de cajou, ayant de multiples usages dans l'industrie. Elle est ainsi employée dans la fabrication d'encres, de vernis de protection contre les insectes ravageurs ou imperméabilisants, d'insecticides ou encore d'éléments de friction de véhicules comme dans les freins et les embrayages. Il était autrefois utilisé en médecine dans certaines régions contre l’eczéma, les ulcères et le psoriasis.
Crème et filtre solaires
Des chercheurs de l'université de Witwatersrand en Afrique du Sud et d'autres scientifiques d’Allemagne, de Tanzanie et du Malawi ont synthétisé des composés aromatiques capables d’absorber les rayons UV du soleil, à partir du liquide contenu dans les coques de noix de cajou. Ils doivent « servir à la fabrication de nouvelles crèmes solaires, mais aussi pouvoir être intégrés dans la formulation de polymères ou de revêtements anti-UV ».
Dans la mesure où les crèmes solaires classiques sont généralement issues de la pétrochimie et sont difficilement biodégradables et particulièrement nocives pour les écosystèmes marins, les règlementations se font plus strictes, « comme sur cet archipel du Pacifique, les Palaos, qui compte interdire l'usage de crème solaire à partir de 2020 ». Un filtre solaire d'origine végétale serait une solution plus écologique et participerait au développement durable. « Un brevet a déjà été déposé par l’équipe de chimistes ».
L'amande ou noix de Cajou
La noix de cajou vendue dans le commerce pour être consommée est l'amande du fruit (botanique). Elle n’est généralement pas consommée crue, non pas parce que les acides anacardiques sont en concentrations trop importantes, comme on le lit souvent mais simplement parce qu’elles sont très fades. Des témoignages d’Indiens de Goa indiquent qu’on peut cueillir dans l’arbre la pomme-cajou et sa noix attenante et les consommer sur le champ. La pomme de cajou a un goût fort et il est difficile d’en manger plus que quelques tranches. De même pour la noix de cajou crue, qui est plutôt insipide. Il faut faire cependant attention à la sécrétion produite lors de la cueillette, elle peut être irritante pour la peau.
La noix de cajou est riche en micronutriments : vitamines et oligo-éléments. Relativement aux apports journaliers recommandés, elle est une bonne source de minéraux, en particulier de cuivre, de manganèse, de magnésium, phosphore, potassium, fer, zinc, sélénium. Elle est une bonne source de vitamines du groupe B, vitamine K et vitamine E.
La Noix de cajou est également riche en acides gras monoinsaturés ayant des effets bénéfiques sur la santé cardiovasculaire, phytostérols permettant de réduire le taux de cholestérol LDL ou « mauvais » cholestérol, antioxydants qui protègent les cellules du corps des dommages causés par les radicaux libres. Ces derniers seraient impliqués dans le développement des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et d’autres maladies liées au vieillissement.
Sous forme grillée et salée, elle peut être utilisée en accompagnement aux boissons alcoolisées lors de l'apéritif. Sous forme broyée ou entière, elle entre dans la composition de plusieurs plats cuisinés, ou pour agrémenter les salades. On en fait également du fromage et de la crème végétaliens.
De l'amande est aussi extraite par pressage une huile vierge très précieuse utilisée en cosmétique ou en pharmacologie, plus rarement (à cause de son coût élevé) dans les préparations culinaires en tant qu'huile alimentaire.
Cette huile est riche (environ 20%) en Acides Gras essentiels surtout acide oléique (oméga 9) et linoléique (oméga 6). Ces acides poly-insaturés participent activement à la construction des couches supérieures de l'épiderme. Ils favorisent ainsi l'élasticité de la peau et apportent une plus grande souplesse aux peaux sèches et abimées, en particulier par amélioration partielle de sa structure.
Elle contient également des protéines, sels minéraux, calcium, phosphore, fer, cuivre, magnésium, zinc, sélénium, manganèse, vitamines A, D, K, PP, E, dont la fonction naturelle vise à protéger les cellules et tissus contre les dommages de l'oxydation en neutralisant les radicaux libres. La Vitamine E que l’huile d’anacarde contient naturellement va agir en tant qu’anti-radicaux libres, or les radicaux libres sont responsables du vieillissement cutané puisqu’ils altèrent la structure des phospholipides.
De par sa richesse en Acides Gras Insaturés et en Vitamine E et de l’action synergique de ces composants, l'huile d'Anacarde est conseillée en soin quotidien pour les peaux matures et fatiguées. Elle est recommandée en massage pour les mains sèches et abimées et particulièrement indiquée en application sur la peau après exposition au soleil.
A NYARA nous vous proposons de l’Huile de noix de Cajou pure. Elle entre aussi dans la composition de LOFFI, huile hydratante pour homme, parfumée à l’huile essentielle de Vétiver ou de Géranium Rose
Usages en phytothérapie
- Hypertension artérielle et diabète
- Utilisation populaire : le suc épaissi du péricarpe est utilisé pour faire tomber les caries, pour brûler les cors et les verrues (jus de pomme-cajou)
- Le jus de pédoncule est utilisé comme diurétique.
- Les écorces décoctées dans de l'eau sont utilisées comme cicatrisantes et dans les " lavements intimes" des femmes pour rétrécir l'orifice périnéal ; par voie orale, en macération aqueuse et souvent en association avec les feuilles, elles sont anti-dysentériques et anti-entéralgiques (anti douleurs intestinales).
- Le suc est utilisé par certains guérisseurs comme topique anti-lépreux : pour cela, faire couler sur les taches et à la faveur de la vésication ; appliquer ensuite différentes pâtes anti-lépreuses sur les plaies artificiellement réalisées.
- La poudre d'écorces en infusion dans de l'eau est utilisée comme antihypertensive
PRECAUTIONS
:
Gare
au sodium! |
Allergie aux « noix » (fruits à écale et oléagineux)
Une étude a démontré que les noix de cajou, les noisettes, les noix de Brésil, les amandes et les pistaches formaient un groupe dont les allergies étaient fortement associées. Une personne
allergique à l’un de ces aliments est ainsi susceptible d’être allergique aux quatre autres.
Par ailleurs, on recommande habituellement aux personnes allergiques aux arachides de s’abstenir de consommer des fruits à écale et oléagineux, dont la noix de cajou. Ils ont aussi un potentiel allergénique élevé et sont souvent manipulés et distribués par des entreprises spécialisées dans les arachides. Les symptômes d’allergie aux fruits à écale et oléagineux peuvent être graves et aller jusqu’au choc anaphylactique.
Calculs urinaires
Certaines personnes peuvent se voir recommander d’adopter une alimentation restreinte en oxalates afin de prévenir les récidives de calculs rénaux ou urinaires (aussi appelés lithiases
urinaires). Les oxalates sont des composés qu’on retrouve naturellement dans plusieurs aliments, incluant les noix de cajou. Il est donc préférable que ces personnes évitent d’en consommer, ainsi
que les autres types de fruits à écale et oléagineux.
SANKOFA !
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chris (samedi, 30 mars 2024 06:31)
merci pour vos information sur l'anacarde!